J’ai dit oui, je dois me donner cette chance

C’est officiel! Giada Finotto est devenue la première femme mécanicienne outilleuse.

Pour parler de notre projet pour l’égalité des chances de carrière, on a pensé de faire raconter à elle-même son histoire et sa carrière. Voici l’entretien qu’on a transcrit:

Salut Giada et bienvenu! Peux-tu te présenter? Quels sont tes hobbies?

Salut à tous et merci beaucoup! Je m’appelle Giada, j’ai 21 ans et j’habite à Eraclea. Je suis une personne très positive et donnée et mes passions les plus grandes sont la photographie et voyager.

Photographie comme hobby?

Oui, j’ai étudié photographie à l’école mais après je n’ai pas trouvé un travail proche inhérent. J’ai un Canon et j’aime sortir pour prendre des photos. Je vais toujours à la mer, à Caorle.

As-tu voyagé récemment?

Je suis allée à New York pour mes vacances…magnifique ! Ce fut un rêve, comme dans les films ! Times Square, les palaces…ça m’a plait beaucoup.

As-tu visité d’autres Pays?

Je suis allée à Londres, Paris, Amsterdam et Barcelona. Je suis allée après avoir terminé la saison estivale.

Prochaine destination?

Je ne sais pas [rit]. Peut-être Los Angeles, mais je ne sais pas.

Parlons-nous de travail, comment as-tu connu Polo Plast?

Je suis arrivée en Polo Plast il y a un an et demi via une agence et je me suis trouvée très bien avec les collègues et mes responsables.

Etais-tu à la recherche d’un travail saisonnier?

Non, je cherchais quelque chose de stable.

Quelles étaient vos attentes?

J’ai commencé via agence et j’ai travaillé 5 ou 6 mois… je ne pensais pas à un travail indéterminé. J’ai été très heureuse quand Alice [responsable HR] me l’a dit. Je m’attendrais à trouver une place tranquille et stimulante…et cela a été!

Comment s’est passé l’intégration avec les collègues?

Très bien, j’ai instauré un très bon rapport avec la plus parte d’eux ; avec d’autres ça a pris un peu plus de temps, mais je sympathise avec tous.

On le voit!

Oui, je suis très tranquille.

Qu’est-ce que tu aimes de ton travail?

J’aime apprendre toujours des nouvelles choses…et j’aime le rapport avec mes collègues, on s’entendre, j’aime notre travail d’équipe, en effet on s’aide toujours.

Comment est-il né le passage d’opératrice à mécanicienne outilleuse?

Tout est né par une blague [rit] de Stefania [responsable de la production]. J’étais en train de réparer une machine et elle m’a dit : « Tu peux bien être une mécanicienne » ! J’ai ri tout de suite, je n’ai jamais pensé à ça!

Après la direction m’a proposé le travail et j’en pensais bien…au début j’avais peur car je n’ai jamais étudié mécanique. Toutefois je me suis dit « oui, je dois essayer ». J’ai commencé la formation en juillet et Lucas [mon tuteur] est toujours en train de m’enseigner et ça va très bien…je ne suis pas encore autonome, mais avec calme je peux y arriver.

Cette blague t’a pris par surprise.

Oui, je n’avais jamais pensé à ce rôle… [reflet]. J’aimerais toujours faire seule, sans déranger mes collègues. Après je les appelais, je regardais sa méthode et je cherchais de faire le même quand la machine avait des souci…certains fois je me suis trompée, d’autres fois je suis réussi à régler le problème.

As-tu toujours été curieuse de la mécanique, tu étais déjà intéressée ou tu l’as découverte ici?

Je l’ai découverte ici, ce fut vraiment un nouvel monde, je n’ai jamais étudié mécanique et je n’ai jamais eu affaire à lui.

Qu’est-ce que tu aimerais faire dans le futur ? Continuer, grandir, changer…?

J’aimerais continuer parce que la formation est efficace et j’espère qu’elle va toujours améliorer.

Nous sommes en train de présenter des projets similaires à tes collègues. Qu’est-ce que penses?

Pour moi c’est très bien ! La mécanique peut sembler un travail pour « l’homme », mais cela ne signifie pas que nous, femmes, nous ne sommes pas capables. Nous avons toujours été élevés dans la mentalité que la mécanique est un travail d'homme, c'est une très bonne chose à mon avis, vous créez aussi un bon environnement.

Comment ont les mécaniciens perçu votre passage?

Tous se sont complimentés…même quand ils m’ont vu avec l’uniforme d’une autre couleur [rit]. Ils sont contents, Lucas aussi est en train de voir mes améliorations.

Et tes collègues?

Elles sont contentes. Elles m’ont dit « tu es mon mécanicien préféré maintenant ! »

Qu’est que tu dires aux femmes qui craignent d’entrer dans des secteurs typiquement d’homme?

Je lui dirai de ne pas craindre les jugements, d’y essayer même si on ne sait pas certes au 100%. Si quelque chose ne marche pas bien, il ne faut pas se laisser abattre, il faut croire toujours à notre potentiel et compétences.